La différence entre les écrans est due aux électrodes de commande.
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Sur les écrans classiques (DSTN), les électrodes de ligne parallèle sont
disposées sur l'une des deux plaques et les
électrodes de colonne sur l'autre. Ce type d'écran est facile à fabriquer,
mais présente un inconvénient majeur lors du passage de tension dans une ligne.
Le pixel adjacent se charge
partiellement et se tourne légèrement ce qui entraîne un mauvais contraste.
Pour résoudre ce problème on a inventé des écrans où les cristaux liquides, au
lieu d'être tournés d'un quart de tour au repos sont tournés de trois quart de
tour. Le contraste est ainsi supérieur mais d'une réalisation beaucoup plus
complexe donc d'un prix plus élevé. On a aussi une perte de contraste lorsque
l'angle de vue s'écarte de la normale, même avec l'utilisation de filtres
compensatoires.
Ces cristaux présentent malheureusement l'inconvénient d'être
peu stables, bougeant entre deux balayages, entraînant des pertes de
contrastes, des parasites ou des effets de flottement. Même avec ces défauts
les écrans à matrices passives ou écrans LCD DSTN restent les moins chers autant
au niveau monétaire qu' au niveau énergétique. Seuls les écrans à matrices actives ou écrans LCD TFT
permettent des économie presque égales au niveau énergétique sans toutefois
les égaler.

- Les écrans LCD à matrices actives, ou écrans LCD TFT sont en fait une variante de l'écran
à cristaux liquides DSTN. A la place des électrodes
de commande en lignes et en colonnes, des transistors, directement reliés aux pixels,
sont situés au niveau de la surface interne de l’écran.
Lorsque l'un de ces transistors est sous tension, le pixel correspondant s'allume, il reçoit une tension constante,
ainsi il ne subit pas de pics de tension à chaque rafraîchissement de ligne.
Il n’y a donc plus de problème de contraste.
Les transistors fonctionnent comme la mémoire vive d’un micro ordinateur.
Ils doivent être rafraîchis à intervalles réguliers sinon ils perdraient leur tension petit à petit.
Les écrans à matrice active sont les meilleurs systèmes d’affichages pour les
écrans de portable, ils offrent non seulement une image claire sans effet de
flou et un grand angle de vue mais également un niveau de luminosité constant.
De plus ils présentent un excellent contraste et une grande vitesse de
défilement grâce à leurs fréquences de rafraîchissement élevées.
Mais un inconvénient majeur des écrans LCD TFT est leur coût. Il y a deux raisons qui
permettent d’expliquer ce coût :
- Ces écrans sont très difficiles à fabriquer, seul un écran sur cinq quitte les chaînes de fabrication et parmi ces écrans certains
possèdent encore des défauts. De plus, plus
la taille de l’écran augmente plus le taux de défauts est important.
- Le boîtier rectangulaire qui n’est en fait que l’écran, intègre une succession de couches superposées.
La première comporte une lampe qui éclaire uniformément la totalité de l'écran.
Devant, on trouve une couche rectangulaire, égale à la surface d'affichage,
composée de bâtonnets de cristaux liquides.
Entre ces 2 couchent se trouve un réseau de transistor qui contrôlent électriquement l'état des
cristaux.
A chaque pixel correspondent 3 bâtonnets (1
par couleur), chacun d'entre eux étant contrôlé par 1 transistor propre. La
résolution maximum est donc fonction du nombre de transistors. Par exemple pour
un écran LCD de 15" en diagonale avec une résolution de 1024*768, il faut
2.539.296 transistors et bâtonnets.

Le principe de fonctionnement de la couleur est
basé sur un principe de damier composé de nombreux pixels, chacun
recouvert d’un filtre de la couleur
d’une des trois couleurs primordiales : le bleu, le rouge et le vert.
Pour faire apparaître une couleur sur l’écran, on
augmente l’intensité du courant au niveau du pixel de la couleur désirée tout en
diminuant celle des autres si la couleur désirée est l’une des trois couleurs
primordiales, en augmentant l’intensité les cristaux liquides contenus dans le
pixel vont s’orienter de façon à laisser passer le plus de lumière possible
tandis qu’en la diminuant les cristaux liquides s’orienteront en fonction de
l’intensité : moins elle sera élevée, moins les cristaux tourneront, moins
la lumière passera ; si la couleur désirée est autre, grâce à la loi de complémentarité
des couleurs, on augmente l’intensité du courant dans deux pixels pour obtenir
la couleur désirée et la diminue dans le troisième.

On obtiendra donc à chaque
fois trois couleurs mais comme un pixel est vraiment très petit et sur un
écrans tous les pixels sont collés les uns aux autres, l’œil ne peut pas voir
la différence de couleur car dans tous les cas une couleur prédomine, l’œil
voit un ensemble et dans cet ensemble il ne voit que la couleur prédominante.

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